Le scandale perpétré par le groupe allemand Volkswagen va certainement rester dans les annales de l’histoire de l’automobile. Un scandale impliquant des ingénieurs de Volkswagen qui ont décidé d’installer délibérément des logiciels de falsifications de résultats de contrôle de la pollution dans ses véhicules diesel. Une manœuvre qui n’a pas finalement abouti, malgré une technologie sophistiquée mise en place pour passer ces tests de contrôle d’une manière illicite, et qui finalement, aura de graves répercussions au niveau mondial.
Une supercherie dévoilée suite à une étude de routine
Tout a commencé par une étude de routine menée par des étudiants américains auprès d’une ONG spécialisée dans le domaine du transport écologique aux États-Unis. L’étude était axée sur les effets de la pollution en provenance des véhicules diesel. Ainsi, trois voitures de ce type étaient sélectionnées pour réaliser l’étude, dont une Jetta, une Passat, et une BMW. À l’issue de cette étude, les résultats ont été transmis auprès de l’ONG, sans s’attendre à ce que ces derniers vont révéler. En effet, un écart important de données a été remarqué dans ces résultats, et ceux fournis par Volkswagen. Par exemple, l’indice de pollution pour la Jetta était 35 fois plus élevé, et 20 fois plus élevé pour la Passat. Laissée perplexe quant à ces données, l’ONG a décidé de remettre les données aux autorités américaines, qui a ensuite prévu d’ouvrir une enquête en mai 2014, et qui sera menée par l’agence fédérale protection de l’environnement.
Une fraude qui va remettre en cause la réputation du pays ?
Une fois la supercherie à découvert, Volkswagen a décidé de prendre les devants en annonçant plus de détails sur la situation. Selon lui, 11 véhicules dans le monde seraient concernés par ce cas de fraude, et se trouvent donc équipés du fameux logiciel de fraude de contrôle. Directement, plusieurs marques rattachées à Volkswagen se retrouvent impliquées. De son côté, l’ancien PDG du groupe Volkswagen Martin Winterkorn a pris les pleines responsabilités en démissionnant de son poste, et en ayant reconnu avoir approuvé l’installation de ces logiciels sur leurs véhicules. Mais d’autres révélations surgissent également, et impliquent d’autres acteurs tels que le géant de l’équipement Bosch, fournisseur des logiciels de trucage en question, mais qui affirmait fortement avoir prévenu l’ancien PDG de Volkswagen et son équipe de l’illégalité du processus.